ACE TENNIS CLUB
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L’ACE TC, ou l’histoire d’une fusion réussie

Deux clubs voisins de l’agglomération d’Elbeuf (Seine-Maritime, Ligue Normandie) ont fusionné en 2018. Réfléchie et préparée minutieusement, la naissance de l’ACE Tennis Club leur a permis d’étoffer leur offre, en se tournant notamment vers le tennis pour tous.
De g. à dr. : J. Dupray Benmma, coordinateur sportif ; M. Mutel, président ; L. Scapin, secrétaire ; S. Pavy trésorière ;et S. Guilbert, vice-président.
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D’un côté, il y avait l’ESP Tennis Club de Saint-Pierre-les-Elbeuf, club d’une cinquantaine d’adhérents. De l’autre, le RCC Tennis Club de Caudebec, dépassant les 200 licenciés. Entre les deux, deux kilomètres environ. En 2018, ces deux entités ont fusionné pour devenir l’ACE  Tennis Club (Association Communes d’Elbeuf). C’est Martial Mutel, alors président du club de Saint-Pierre et actuel président de l’ACE qui a, au départ, amorcé le lien : « Il y avait à Saint-Pierre un fléchissement en termes d’actions, raconte-t-il. J’ai cherché notamment à restructurer l’école de tennis et j’ai fait la connaissance de Julien Dupray Benmma, qui enseignait à Caudebec. Je lui ai proposé de venir faire quelques heures pour compléter notre volume hebdomadaire. Nous nous sommes très bien entendus et on a commencé à mettre en place pas mal d’événements à Saint-Pierre pour rendre le club plus vivant. »

Petit à petit, les deux clubs commencent à mutualiser, conscients que cela leur permet de proposer plus : « Avec Serge Guilbert, le président de Caudebec, on s’est rapidement interrogés sur une possible fusion, poursuit Martial Mutel. On savait que ce serait intéressant à tous points de vue, qu’elle nous permettrait de pouvoir mieux structurer l’ensemble des éléments des deux clubs. »

La fusion et la naissance de l’ACE TC ont été officialisées le 1er septembre 2018, après environ 18 mois de travail et d’échanges. « Il est important de se dire qu’il faut du temps pour mener à bien ce genre de projet, insiste Martial Mutel. Ca ne s’inscrit pas au hasard, sur un coin de table. C’est assez complexe. » 

Il faut d’abord trouver un terrain d’entente avec les communes concernées, réunir les documents nécessaires à la fusion, gérer toute la partie administrative, notamment salariale, ou encore tout simplement communiquer pour rassurer des adhérents parfois inquiets. « Autre point primordial, poursuit le président. Dans les prises de décision pendant la fusion, il faut qu’il y ait une relation de confiance entre les équipes pour savoir où on souhaite emmener le nouveau club. Pour nous, cela s’est fait facilement, car ça a tout de suite bien matché entre tous, que ce soit la partie enseignante ou les dirigeants. »

« Tout le monde y trouve son compte »

Aujourd’hui, aucun regret de part et d’autre. Il avait été décidé que les deux clubs seraient représentés à égalité au sein du nouveau bureau, et c’est toujours le cas quatre ans après, l’ancien président de Caudebec Serge Guilbert étant vice-président aux côtés de Martial Mutel. De même, les dirigeants veillent à ce que des manifestations soient organisées sur les deux sites. « Les choix se font assez logiquement, chaque infrastructure ayant ses forces et ses faiblesses, explique Martial Mutel. Par exemple, le site de Saint-Pierre a une grande salle omnisports chauffée. Elle est tout à fait adaptée pour organiser des plateaux l’hiver, avec un nombre d’enfants suffisamment important pour que ce soit intéressant et dynamique, dans un cadre agréable pour les familles qui passent l’après-midi sur place. »

Et surtout, l’ACE a pu se lancer dans le tennis pour tous, avec des actions qu’il aurait été impossible de mettre en place si les deux clubs n’avaient pas fusionné. Julien Dupray Benmma, coordinateur sportif, a passé les formations fédérales adéquates, permettant à l’ACE de travailler avec plusieurs structures locales dans le cadre du tennis santé et du tennis handicap. De jeunes autistes sont également intégrés plusieurs fois par semaine aux cours de l’école de tennis. Enfin, l’ACE Tennis est désormais club passerelle Fête le Mur. 

Grâce à l’implication de toute son équipe, l’ACE dépasse désormais les 430 adhérents, contre 275 en 2021. « Les adhérents ont quelque chose de qualitatif, y compris dans les actions tennis pour tous, conclut Martial Mutel. Tout le monde y trouve son compte, s’y sent bien. » Presque victime de son succès, le club travaille aujourd’hui à flux tendu en termes d’infrastructures. Ce qui n’empêche pas dirigeants et enseignants de continuer à fourmiller d’idées.

Estelle Couderc
21/07/2022
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Julien Dupray Benmma (DES) : « Un nouvel élan »

Jusqu’en 2018, Julien Dupray Benmma était l’enseignant principal à Caudebec-lès-Elbeuf et dispensait quelques heures à Saint-Pierre. Désormais coordinateur sportif de l’ACE, il se félicite du gain de moyens et de compétences qu’a permis la fusion : « Déjà, nous avons pu améliorer le côté sportif, grâce à la possibilité d’homogénéiser les groupes d’école de tennis en termes de niveau. On a pu harmoniser, mais aussi remplir des créneaux qui ne l’étaient pas et donc en dégager d’autres. Une volonté forte était de se développer au niveau sociétal, en proposant des services aux publics souvent laissés pour compte. Le double intérêt était que cela concerne des créneaux en journée, donc moins demandés. Grâce à la nouvelle organisation post-fusion, j’ai pu me dégager du temps pour développer tout cet axe sociétal, avec aussi l’ouverture de l’implantation Fête le Mur que j’avais en tête depuis longtemps. Les nouveaux dirigeants m’ont fait confiance, ce qui a été un élément clé pour m’investir. Tout cela a vraiment engendré un nouvel élan, une nouvelle dynamique. »